73% des entreprises ne sont pas prêtes après un sinistre dans le cloud
73% des entreprises ne sont pas prêtes après un sinistre dans le cloud |
Avec des applications de plus en plus hébergées dans le cloud, les entreprises doivent faire évoluer leurs plans de reprise d’activité suite à un incident ou une panne. Mais pour Carlos Escapa, SVP chez Unitrends, la prise de conscience est encore incomplète.
L’utilisation massive du cloud pour héberger les applications critiques des entreprises multiplie les risques en cas de sinistre sur les équipements. Or, les entreprises ne semblent pas prêtes dans ce scénario à restaurer rapidement l’activité. Telle est la conclusion d’une étude mondiale menée pour Unitrends, un spécialiste des plans de reprise d’activité. Les chiffres sont assez parlants : 78% des personnes interrogées ont connu des coupures des applications critiques, dont 63% estiment que les pertes ainsi engendrées vont de quelques centaines de dollars à plus de 5 millions. 28% des entreprises touchées par un incident estiment que leurs entreprises ont été privées de fonctions clés de leurs datacenters pendant des périodes pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines. « Le phénomène est particulièrement prégnant en Amérique du Nord où les ruptures d’alimentation énergétique des datacenters sont fréquentes. Mais on peut aussi évoquer la complexité de la cartographie applicative et les erreurs humaines », explique à ZDNet.fr, Carlos Escapa, SVP chez Unitrends. Or, 73% des entreprises déclarent ne pas prêtes pour la restauration après sinistre. 64% des personnes interrogées estiment que le budget alloué par l’entreprise au plan de restauration après sinistre est inadapté et insuffisant. Et plus de 60% estiment qu’elles n’ont pas complètement documenté leur plan de reprise d’activité. Parmi la minorité qui dit l’avoir correctement renseigné, 23% n’ont jamais testé ces plans de reprise d’activité.
78% des entreprises interrogées ont subi des coupures dans les applications critiques « Les pannes de service ne sont pas tolérables, encore moins aujourd’hui avec des processus qui s’appuient sur des applications, notamment mobiles », ajoute le responsable. « La protection des données ne suffit pas et les directions prennent conscience de l’importance de PRA adaptés ». Cette prise de conscience est désormais en progressions dans les directions et les DSI « car les applications mobiles sont au coeur du business », résume prosaïquement Carlos Escapa. « Et puis, il y a la pression des contraintes légales comme Bâle 2 qui impose à certains secteurs des politiques précises en matière de panne ». Pour autant, le chiffre de 73% d’entreprises pas prêtes paraît colossal. « Cela ne nous étonne pas. La plupart des PME estime que les PRA sont trop coûteux et estiment mal le risque financier de sinistre dans les datacenters. Notre discours est de dire qu’avec le cloud, le ticket d’entrée est moins élevé, ce qui permet d’adresser les entreprises plus petites ». L’argumentaire est d’autant plus complexe à tenir qu »il n’y pas moyen de calculer le ROI d’un projet PRA », reconnaît notre interlocuteur. Tout en précisant « qu’en France, la prise de conscience est forte ». Unitrends, qui affiche un chiffre d’affaires de 65 millions de dollars (+57% sur un an) indique protéger 1 exabyte de données dans le monde, et ses technologies de backup permettent de garantir un rétablissement après sinistre de une heure. Par Olivier Chicheportiche | Lundi 01 Septembre 2014
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