Comment se comporte notre cerveau surchargé par le numérique

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Comment se comporte notre cerveau surchargé par le numérique


Samedi 3 septembre, ARTE a diffusé un excellent reportage sur la manière dont notre cerveau se comporte face à nos vies de plus en plus hyper connectées : « HYPERCONNECTÉS : LE CERVEAU EN SURCHARGE ».

 

 

Grâce aux smartphones, ordinateurs et autres tablettes, nous sommes reliés au monde en continu. Mais ce déluge d’informations menace notre bien-être. Alliant témoignages de cadres victimes de burn out et explications de chercheurs en neurosciences, en informatique ou en sciences de l’information et de la communication, ce documentaire captivant passe en revue les dangers de cette surcharge sur le cerveau. Il explore aussi des solutions pour s’en prémunir, des méthodes de filtrage de l’information aux innovations censées adapter la technologie à nos besoins et à nos limites.

Chaque jour, cent cinquante milliards d’e-mails sont échangés dans le monde. Les SMS, les fils d’actualité et les réseaux sociaux font également partie intégrante de notre quotidien connecté, tant au bureau qu’à l’extérieur. Nous disposons ainsi de tout un attirail technologique qui permet de rester en contact avec nos amis, nos collègues, et qui sollicite sans cesse notre attention. Comment notre cerveau réagit-il face à cette avalanche permanente de données ? Existe-t-il une limite au-delà de laquelle nous ne parvenons plus à traiter les informations ? Perte de concentration, stress, épuisement mental, voire dépression… : si les outils connectés augmentent la productivité au travail, des études montrent aussi que le trop-plein numérique qui envahit nos existences tend à diminuer les capacités cognitives.

Un documentaire de Laurence Serfaty (France, 52′), diffusé sur ARTE le samedi 3 septembre à 22h20

A voir et à revoir sur Arte +7 pendant encore quelques jours !

si vous ne voyez pas la vidéo, le lien


 

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Quelques conseils pratiques pour assurer la sécurité de vos systèmes informatiques

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Quelques conseils pratiques pour assurer la sécurité de vos systèmes informatiques


Quelques conseils pratiques pour assurer la sécurité de vos systèmes informatiques

1. CHOISISSEZ AVEC SOIN VOS MOTS DE PASSE

Entrer un mot de passe permettant de s’authentifier pour accéder à son ordinateur, sa tablette ou son téléphone portable est un geste quotidien de sécurité.
Choisir un mot de passe difficile à déceler par une tierce personne ou par du piratage informatique est ainsi un rempart efficace pour protéger ses données personnelles contre les intrusions frauduleuses.

Comment bien choisir son mot de passe ?

Définissez des mots de passe composés d’au moins 12 caractères

  • mélangeant majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux
  • n’ayant aucun lien avec vous comme votre nom, date ou lieu de naissance
  • ne formant pas de mots figurant dans le dictionnaire

Comment faire en pratique ?

Pour cela 2 méthodes simples :

  • la méthode phonétique : « J’ai acheté 5 CD pour cent euros cet après-midi » : ght5CD%E7am
  • la méthode des premières lettres : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » : 1tvmQ2tl’A

Quelques recommandations supplémentaires

  • n’utilisez pas le même mot de passe pour tout, notamment pour accéder à votre banque en ligne et votre messagerie personnelle ou professionnelle
  • méfiez-vous des logiciels qui vous proposent de stocker vos mots de passe

2. ENTRETENEZ RÉGULIÈREMENT VOS APPAREILS NUMÉRIQUES

En mettant à jour régulièrement les logiciels de vos appareils numériques

Dans chaque système d’exploitation (Android, MacOS, Linux, Windows,…), logiciel ou application, des vulnérabilités existent. Une fois découvertes, elles sont corrigées par les éditeurs qui proposent alors aux utilisateurs des mises à jour de sécurité.
Sachant que bon nombre d’utilisateurs ne procèdent pas à ces mises à jour, les attaquants exploitent ces vulnérabilités pour mener à bien leurs opérations longtemps encore après leur découverte ou même leur correction. Il donc nécessaire de procéder aux mises à jour régulières des logiciels.
Comment faire ?

  • configurez vos logiciels pour que les mises à jour de sécurité s’installent automatiquement chaque fois que cela est possible
  • ou téléchargez les correctifs de sécurité disponibles en utilisant pour cela exclusivement les sites Internet officiels des éditeurs
  • en effectuant couramment des sauvegardes

3. Effectuer des sauvegardes régulières (quotidiennes ou hebdomadaires par exemple) permet de disposer de ses données après un dysfonctionnement ou une panne d’ordinateur

Comment faire ?

  • utilisez des supports externes tels qu’un disque dur externe, un CD ou un DVD enregistrable pour enregistrer et sauvegarder vos données.

4. PRENEZ SOIN DE VOS INFORMATIONS PERSONNELLES ET DE VOTRE IDENTITÉ NUMÉRIQUE

Les données que vous laissez sur Internet vous échappent instantanément.
Des personnes malveillantes récoltent vos informations personnelles, le plus souvent frauduleusement et à votre insu, afin de déduire vos mots de passe, d’accéder à votre système informatique, voire d’usurper votre identité ou de conduire des activités d’espionnage industriel.

Une grande prudence est conseillée dans la diffusion de vos informations personnelles sur Internet.

 

Voici quelques recommandations générales :

 

  • soyez vigilant vis-à-vis des formulaires que vous êtes amenés à remplir : ne transmettez que les informations strictement nécessaires et pensez à décocher les cases qui autoriseraient le site à conserver ou à partager vos données, par exemple avec des partenaires commerciaux
  • ne donnez accès qu’à un minimum d’informations personnelles sur les réseaux sociaux
  • utilisez plusieurs adresses électroniques dédiées à vos différentes activités sur Internet : une adresse réservée aux activités dites sérieuses (banques, recherches d’emploi, activité professionnelle…) et une adresse destinée aux autres services en ligne (forums, jeux concours…)

 

5. PROTÉGEZ VOS DONNÉES LORS DE VOS DÉPLACEMENTS

L’emploi d’ordinateurs portables, d’ordiphones (smartphones) ou de tablettes facilite le quotidien lors des déplacements professionnels. Pourtant, voyager avec ces appareils nomades peut mettre en péril des informations sensibles sur l’entreprise ou vous travaillez.

Précautions à prendre avant de partir en mission

  • utilisez le matériel dédié à la mission prêté par votre entreprise (ordinateur, clefs USB, téléphone)
  • sauvegardez aussi vos données sur un support amovible pour les retrouver en cas de perte
  • si vous comptez profiter des trajets pour travailler, emportez un filtre de protection écran pour votre ordinateur
  • apposez un signe distinctif (comme une pastille de couleur) sur vos appareils pour vous assurer qu’il n’y a pas eu d’échange pendant le transport

Pendant la mission

  • gardez vos appareils, supports et fichiers avec vous, pendant votre voyage comme pendant votre séjour (ne les laissez pas dans un bureau ou un coffre d’hôtel)
  • si vous êtes contraint de vous séparer de votre téléphone, retirez la carte SIM et la batterie
  • en cas d’inspection ou de saisie de votre matériel par des autorités étrangères, informez votre organisation
  • n’utilisez pas les équipements que l’on vous offre si vous ne pouvez pas les faire vérifier par un service de sécurité de confiance
  • évitez de connecter vos équipements à des postes qui ne sont pas de confiance. Par exemple, si vous avez besoin d’échanger des documents lors d’une présentation

6. SÉCURISEZ VOTRE WI-FI

Si l’utilisation du Wi-Fi est une pratique attractive, elle permet, lorsque le point d’accès n’est pas sécurisé, à des personnes malintentionnées d’intercepter vos données et d’utiliser votre connexion Wi-Fi à votre insu pour réaliser des opérations malveillantes.
C’est pour cette raison que l’accès à Internet par un point d’accès Wi-Fi est à éviter dans le cadre de l’entreprise.

Le Wi-Fi, solution pratique et peu coûteuse, peut cependant être le seul moyen possible d’accéder à Internet, il convient dans ce cas de sécuriser l’accès en configurant votre box. Pour ce faire, n’hésitez pas à contacter l’assistance technique de votre fournisseur d’accès.
 

Quelques recommandations générales :

  • modifiez le nom d’utilisateur et le mot de passe par défaut (généralement « admin » et « 0000 ») de votre page de configuration accessible via votre navigateur Internet
  • vérifiez que votre box dispose du protocole de chiffrement WPA2 et activez-le. Sinon, utilisez la version précédente WPA-AES (ne jamais utiliser le chiffrement WEP cassable en quelques minutes)
  • modifiez la clé de connexion par défaut avec une clé (mot de passe) de plus de 20 caractères de types différents (cf. Choisissez des mots de passe robustes)
  • ne divulguez votre clé de connexion qu’à des tiers de confiance et changez-la régulièrement
  • activez et configurez les fonctions pare-feu / routeur.
  • désactivez le Wi-Fi de votre borne d’accès lorsqu’il n’est pas utilisé

7. SÉPAREZ VOS USAGES PERSONNELS DES USAGES PROFESSIONNELS

Monsieur Paul, directeur commercial, rapporte souvent du travail chez lui le soir. Sans qu’il s’en aperçoive son ordinateur personnel a été attaqué. Grâce aux informations qu’il contenait, l’attaquant a pu pénétrer le réseau interne de l’entreprise de Monsieur Paul. Des informations sensibles ont été volées puis revendues à la concurrence.

Les usages et les mesures de sécurité sont différents sur les équipements de communication (ordinateur, ordiphone,…) personnels et professionnels.
Dans ce contexte, il est recommandé de séparer vos usages personnels de vos usages professionnels :

  • ne faites pas suivre vos messages électroniques professionnels sur des services de messagerie utilisés à des fins personnelles
  • ne stockez pas de données professionnelles sur vos équipements communicants personnels

En savoir plus sur le AVEC ou BYOD :

Le AVEC (Apportez Votre Equipement personnel de Communication) ou BYOD (Bring Your Own Device) est une pratique qui consiste, pour les collaborateurs, à utiliser leurs équipements personnels (ordinateur, ordiphone, tablette) dans un contexte professionnel. Si cette solution est de plus en plus utilisée aujourd’hui, elle est cependant très problématique pour la sécurité des données personnelles et professionnelles (vol ou perte des appareils, intrusions, manque de contrôle sur l’utilisation des appareils par les collaborateurs, fuite de données lors du départ du collaborateur).
De la même façon, il faut éviter de connecter des supports amovibles personnels (clés USB, disques durs externes) aux ordinateurs de l’entreprise.

 

8. SOYEZ AUSSI PRUDENT AVEC VOTRE ORDIPHONE (SMARTPHONE) OU VOTRE TABLETTE QU’AVEC VOTRE ORDINATEUR

Alexandre possède un ordiphone. Lors de l’installation d’une application, il n’a pas désactivé l’accès de l’application à ses données personnelles. Désormais, les éditeurs peuvent accéder à tous les SMS présents sur son téléphone.
Bien que proposant des services innovants, les ordiphones (smartphones) sont aujourd’hui très peu sécurisés. Il est donc indispensable d’appliquer certaines règles élémentaires d’hygiène informatique :

  • n’installez que les applications nécessaires et vérifiez à quelles données elles peuvent avoir accès avant de les télécharger (informations géographiques, contacts, appels téléphoniques…). Certaines applications demandent l’accès à des données qui ne sont pas nécessaires à leur fonctionnement : il faut éviter de les installer
  • en plus du code PIN qui protège votre carte téléphonique, utilisez un schéma ou un mot de passe pour sécuriser l’accès à votre terminal et configurez votre téléphone pour qu’il se verrouille automatiquement
  • effectuez des sauvegardes régulières de vos contenus sur un support externe pour pouvoir les retrouver en cas de panne de votre ordinateur ou ordiphone

9. SOYEZ PRUDENT LORSQUE VOUS OUVREZ VOS MESSAGES ÉLECTRONIQUES

Suite à la réception d’un courriel semblant provenir d’un de ses amis, Madame Michel a cliqué sur un lien présent dans le message. Ce lien était piégé. Sans que Madame Michel le sache, son ordinateur est désormais utilisé pour envoyer des courriels malveillants diffusant des images pédopornographiques.

Les courriels et leurs pièces jointes jouent souvent un rôle central dans la réalisation des attaques informatiques (courriels frauduleux, pièces jointes piégées,…).

 

Lorsque vous recevez des courriels, prenez les précautions suivantes :

  • l’identité d’un expéditeur n’est en rien garantie : vérifiez la cohérence entre l’expéditeur présumé et le contenu du message
  • n’ouvrez pas les pièces jointes provenant de destinataires inconnus ou dont le titre ou le format paraissent incohérents avec les fichiers que vous envoient habituellement vos contacts
  • si un lien ou plusieurs figurent dans un courriel, vérifiez l’adresse du site en passant votre souris sur chaque lien avant de cliquer. L’adresse complète du site s’affichera alors dans la barre d’état en bas de la page ouverte. Si vous avez un doute sur l’adresse affichée, abstenez-vous de cliquer
  • ne répondez jamais par courriel à une demande d’informations personnelles ou confidentielles (ex : code confidentiel et numéro de votre carte bancaire)
  • n’ouvrez pas et ne relayez pas de messages de types chaînes de lettre, appels à la solidarité, alertes virales, etc.

10. SOYEZ VIGILANT LORS D’UN PAIEMENT SUR INTERNET

Lorsque vous réalisez des achats en ligne, vos coordonnées bancaires sont susceptibles d’être interceptées par des attaquants, directement sur votre ordinateur.

Ainsi, avant d’effectuer un paiement en ligne, il est nécessaire de procéder à des vérifications sur le site Internet :

  • contrôlez la présence d’un cadenas dans la barre d’adresse ou en bas à droite de la fenêtre de votre navigateur Internet (remarque : ce cadenas n’est pas visible sur tous les navigateurs)
  • assurez-vous que la mention « https:// » apparait au début de l’adresse du site Internet
  • vérifiez l’exactitude de l’adresse du site Internet en prenant garde aux fautes d’orthographe par exemple

Si possible, lors d’un achat en ligne, privilégiez la méthode impliquant l’envoi d’un code de confirmation de la commande par SMS.
De manière générale, ne transmettez jamais le code confidentiel de votre carte bancaire.

11. TÉLÉCHARGEZ LES PROGRAMMES, LOGICIELS SUR LES SITES OFFICIELS DES ÉDITEURS

Si vous téléchargez du contenu numérique sur des sites Internet dont la confiance n’est pas assurée, vous prenez le risque d’enregistrer sur votre ordinateur des programmes ne pouvant être mis à jour, qui le plus souvent contiennent des virus ou des chevaux de Troie.Cela peut permettre à des personnes malveillantes de prendre le contrôle à distance de votre machine pour espionner les actions réalisées sur votre ordinateur, voler vos données personnelles, lancer des attaques, etc.

 

  • C’est la raison pour laquelle il est vivement recommandé de télécharger vos programmes sur les sites officiels des éditeurs
  • Enfin, désactivez l’ouverture automatique des documents téléchargés et lancez une analyse antivirus avant de les ouvrir, afin de vérifier qu’ils ne sont pas infectés par un quelconque virus ou spyware.

 

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Comment se préparer aux incidents de sécurité ?

Se préparer aux incidents de sécurité

Comment se préparer aux incidents de sécurité ?


Les entreprises doivent être prêtes à agir face à des incidents de sécurité et à des attaques. Et cela passe notamment par sept points précis (par Peter Sullivan).

 

 

Un plan de préparation à la cybersécurité présente et détaille les objectifs fondamentaux que l’organisation doit atteindre pour se considérer comme prête à faire face à des incidents de sécurité informatique. La liste de contrôles qui va suivre n’est pas exhaustive, mais elle souligne des objectifs qui constituent un minimum requis pour donner un niveau raisonnable de sensibilisation à la cybersécurité et se concentrer sur la protection des actifs informationnels essentiels.

Ici, la préparation à la cybersécurité est définie comme l’état permettant de détecter et de réagir efficacement aux brèches et aux intrusions informatiques, aux attaques de logiciels malveillants, aux attaques par hameçonnage, au vol de données et aux atteintes à la propriété intellectuelle – tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du réseau.

Un élément essentiel de cette définition est de « pouvoir détecter ». La détection est un domaine où une amélioration significative peut être atteinte en abaissant le délai de détection, couramment observé entre 9 et 18 mois. Une capacité de détection plus rapide permet de limiter les dommages causés par une intrusion et de réduire le coût de récupération de cette intrusion. Être capable de comprendre les activités régulières du réseau et de détecter ce qui diverge de la norme est un élément important de la préparation à la cybersécurité. Voici une sept objectifs que les entreprises devraient considérer.

Les objectifs à atteindre

1. Plan de cybersécurité

2. Gestion du risque

3. Gestion de l’identité

  • Contrôle d’accès
  • Authentification
  • Autorisation
  • Responsabilité

4. Surveillance de réseau

5. Architecture de sécurité

6. Contrôle des actifs, des configurations et des changements

7. Cartographie de la gestion des incidents

[lire la suite]


Notre métier : Vous aider à vous protéger des pirates informatiques (attaques, arnaques, cryptovirus…) et vous assister dans vos démarches de mise en conformité avec la réglementation relative à la protection des données à caractère personnel.

Par des actions d’expertises, d’audits, de formations et de sensibilisation dans toute la France et à l’étranger, nous répondons aux préoccupations des décideurs et des utilisateurs en matière de cybersécurité et de mise en conformité avec le règlement Européen relatif à la Protection des Données à caractère personnel (RGPD) en vous assistant dans la mise en place d’un Correspondant Informatique et Libertés (CIL) ou d’un Data Protection Officer (DPO) dans votre établissement.. (Autorisation de la Direction du travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n°93 84 03041 84)

Plus d’informations sur : https://www.lenetexpert.fr/formations-cybercriminalite-protection-des-donnees-personnelles


 

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Source : Se préparer aux incidents de sécurité




Les pirates informatiques recrutent des complices chez les opérateurs télécoms

Le chantage est l’un des vecteurs de recrutement utilisés par les cybercriminels pour recruter des complicités internes chez les opérateurs de télécoms. (Crédit : Pixabay/geralt)

Les pirates informatiques recrutent des complices chez les opérateurs télécoms


Un rapport de Kaspersky détaille les nombreuses menaces qui ciblent les opérateurs de télécommunications, réparties en deux catégories : celles qui les ciblent directement (DDoS, campagnes APT, failles sur des équipements, ingénierie sociale…) et celles qui visent les abonnés à leurs services. Parmi les premières, le recrutement de complicités internes, sous la menace ou par appât du gain, progressent, même si elles restent l’exception.

 

 

Les opérateurs de télécommunications constituent une cible de choix pour les cyberattaques. Ils gèrent des infrastructures de réseau complexes utilisées pour les communications téléphoniques et la transmission de données et stockent de grandes quantités d’informations sensibles. Dans ce secteur, les incidents de sécurité ont augmenté de 45% en 2015 par rapport à 2014, selon PwC. Dans un rapport intitulé « Threat intelligence report for the telecommunications industry » publié cette semaine par Kaspersky, l’éditeur de logiciels de sécurité détaille les 4 principales menaces qui visent les opérateurs de télécommunications et fournisseurs d’accès Internet (FAI) : les attaques en déni de service distribué (en hausse), l’exploitation de failles dans leur réseau et les terminaux clients, la compromission d’abonnés (par ingénierie sociale, phishing ou malware) et, enfin, le recrutement de personnes capables d’aider les cyber-criminels en interne, au sein même des entreprises attaquées.

AdTech AdLorsque les attaques passent par des collaborateurs contactés par les cybercriminels, il est difficile d’anticiper ces risques car les motivations sont diverses : appât du gain, collaborateur mécontent, coercition ou tout simplement négligence. Certains de ces relais internes agissent de façon volontaire, d’autres y sont forcés par la menace ou le chantage. Chez les opérateurs de télécoms, on demande principalement à ces « insiders » de fournir un accès aux données, tandis que chez les fournisseurs d’accès Internet (FAI), on les utilise en appui à des attaques contre le réseau ou des actions de type man-in-the-middle (MITM). Même si le recours à des collaborateurs indélicats reste rare, cette menace progresse, selon Kaspersky, et ses conséquences peuvent être extrêmement critiques car elle peut ouvrir une voie directe vers les données ayant le plus de valeur. Le chantage est l’un des vecteurs de recrutement le plus efficace. A ce sujet, le spécialiste en technologies de sécurité remet en mémoire l’intrusion sur le site de rencontres extra-conjugales Ashley Madison, l’été dernier. Celle-ci a permis le vol de données personnelles que les attaquants ont pu confronter à d’autres informations publiquement accessibles pour déterminer où les personnes travaillaient et les compromettre.

Même des pirates inexpérimentés peuvent mener des attaques DDoS

D’une façon générale, Kaspersky répartit en deux catégories l’ensemble des menaces visant les opérateurs télécoms à tous les niveaux : d’une part, celles qui les ciblent directement (DDoS, campagnes APT, failles sur des équipements, contrôles d’accès mal configurés, recrutement de complicités internes, ingénierie sociale, accès aux données), d’autre part celles qui visent les abonnés à leurs services, c’est-à-dire les clients des opérateurs mobiles et des FAI. Les attaques en déni de service distribué ne doivent pas être sous-estimées, rappelle Kaspersky, car elles peuvent être un signe précurseur d’une deuxième attaque, plus préjudiciable. Elles peuvent aussi servir à affecter un abonné professionnel clé, ou encore à ouvrir la voie à une attaque par ransomware à grande échelle. Le 1er cas a été illustré par l’intrusion subie en 2015 par Talk Talk, l’opérateur de télécoms britannique, résultant dans le vol d’1,2 millions d’informations clients (noms, emails, dates de naissance, données financières…). L’enquête a montré que les pirates avaient dissimulé leurs activités derrière l’écran de fumée d’une attaque DDoS. L’un des éléments préoccupants de ces menaces, c’est que même des attaquants inexpérimentés peuvent les organiser de façon relativement efficace, rappelle Kaspersky.

Des équipements vulnérables et des malwares difficiles à éliminer

Les vulnérabilités existant dans les équipements réseaux, les femtocells (éléments de base des réseaux cellulaires) et les routeurs des consommateurs ou des entreprises fournissent aussi de nouveaux canaux d’attaques, de même que les logiciels exploitant des failles dans les smartphones Android. Ces intrusions mettent en œuvre des malwares difficiles à éliminer. En dépit des nombreux vols de données perpétrés au cours des 12 derniers mois, les attaques se poursuivent, exploitant souvent des failles non corrigées ou nouvellement découvertes. En 2015, par exemple, le groupe Linker Squad s’est introduit chez Orange en Espagne à travers un site web vulnérable à une injection SQL et a volé 10 millions de coordonnées sur les clients et les salariés. Par ailleurs, dans de nombreux cas, les équipements utilisés par les opérateurs présentent des interfaces de configuration auxquelles on accède librement à travers http, SSH, FTP ou telnet et si le pare-feu n’est pas configuré correctement, ils constituent une cible facile pour des accès non autorisés, explique encore Kaspersky.

En résumé, les menaces visant les opérateurs de télécommunications existent à de nombreux niveaux – matériel, logiciel, humain – et les attaques peuvent venir de différentes directions. Les opérateurs doivent donc « regarder la sécurité comme un processus englobant tout à la fois la prédiction, la prévention, la détection, la réponse et l’enquête », conclut Kaspersky.

Article de Maryse Gros

 

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Géolocaliser un téléphone mobile en deux clics de souris

Géolocaliser un téléphone mobile en deux clics de souris


Cyber géolocaliser un porteur de téléphone est de plus en plus simple. Un chercheur en informatique montre à ZATAZ.COM comment créer un tracker maison devient simple comme bonjour.

 

Les téléphones portables, de nos jours, sont de véritables ordinateurs aux capacités de traçage, surveillance et cyber surveillance qui fait froid dans le dos. Regardez, prenons les exemples tels que Facebook et son option « amis à proximité » ou encore PokemonGo et sa capacité de géolocalisation. Du traçage au centimètre. Des technologies de « ciblage » qui deviennent simple à créer et à utiliser. Tristan, informaticien Parisien, vient de contacter ZATAZ pour présenter son cas d’étude : un outil de traçage en temps réel capable de tracer l’itinéraire de ses cibles.

 

 

Géolocaliser un téléphone : Souriez, vous êtes pistés

Depuis quelques temps Tristan s’intéresse aux applications proposées dans les mobiles, et plus précisément aux logiciels qui font transiter des informations telles que des positions de latitude et de longitude. Avec un associé, il a lancé Lynx Framework, une entité spécialisée dans la création d’outils de sécurité pour les applications web.

A parti de ses recherches, Tristan a créé un outil de « traque », de quoi géolocaliser un téléphone qui met à jour les dangers de nos mobiles et de leurs capacités à indiquer notre emplacement, mais aussi, nos itinéraires. « En analysant les requêtes envoyées par certaines applications je me suis rendu compte qu’il serait possible de récupérer le positionnement de plusieurs personnes en même temps et de les positionner sur une carte de type google map. » m’explique le chercheur.

 

A l’image des sauvegardes de Google Map que je vous indiquais en 2015, l’outil « privé » de Tristan fait pareil, mais en plus discret encore. Via un outil légal et disponible sur Internet, Burp Suite, notre chercheur a analysé les requêtes envoyées par plusieurs logiciels de rencontres disponible dans le Google Play.

 

 

Comment cela fonctionne-t-il ?

« Le tracker prend le contrôle de plusieurs comptes d’application de rencontre et récupère la position des personnes à proximité, indique-t-il à ZATAZ.COM. Il ajoute ces informations dans sa base de données et vérifie l’existence des positions pour cette identité. » Si l’application de Tristan retrouve la même personne, mais pas à la même position, il va créer un itinéraire de l’individu via son ancienne position« . Nous voilà avec la position et le déplacement exacts d’un téléphone, et donc de son propriétaire, à une heure et date données.

 

 

Géolocaliser un téléphone : Chérie, tu faisais quoi le 21 juillet, à 12h39, à 1 cm de ta secrétaire ?

Après quelques jours de recherche, Tristan a mis en place une base de données de déplacement dans une ville. Une commune choisie au hasard. Son outil est en place, plusieurs systèmes sont lancés : Une carte avec le positionnement des personnes croisées ; une page plus explicite pour chaque personne avec la date de croisement, son âge… ; une page ou notre chercheur gère ses comptes dans l’application. Bonus de son idée, un système d’itinéraire complet a été créé. Il permet de tracer un « chemin » de déplacement si la personne croisée a déjà été croisée dans le passé, dans un autre lieu. « J’ai positionné un compte au centre de la ville, un autre à l’entrée et le suivant à la sortie, ce qui a données en quelques heures une 50ène de données » confie-t-il « Il est inquiétant de voir autant de données personnelles transitées en clair via ces applications ».

 

 

Géolocaliser un téléphone : détournement possible d’un tel « tracker » ?

Vous l’aurez compris, « tracer » son prochain est facilité par ses applications qui ne protègent pas les informations de positionnement des utilisateurs. Il devient possible d’imaginer une plateforme, en local, avec plusieurs comptes positionnés à des endroits différents dans une ville. Bilan, suivre plusieurs individus devient un jeu d’enfant. Si on ajoute à cela les applications de déplacement de type UB, qui communique les données de ses chauffeurs par exemple, ainsi que celles d’autres réseaux sociaux, il devient réellement inquiétant de se dire que positionner une personne et la tracer se fait en quelques secondes. Deux solutions face à ce genre de traçage : jeter votre portable ou, le mieux je pense, forcer les éditeurs d’applications à vérifier la sécurisation des données envoyées, et les chiffrer pour éviter qu’elles finissent en clair et utilisable par tout le monde.

Article original de Damien Bancal

 




 

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Original de l’article mis en page : ZATAZ Géolocaliser un téléphone mobile en deux clics de souris – ZATAZ




L’adoption de l’analyse comportementale appelée à s’étendre

L’adoption de l’analyse comportementale appelée à s’étendre

L’adoption de l’analyse comportementale appelée à s’étendre


Selon Gartner, les entreprises se tournent de plus en plus vers l’analyse comportementale pour améliorer la détection des incidents et renforcer l’efficacité de leurs SOC. De quoi pousser à une inéluctable consolidation du marché.

 

 

 

L’analyse comportementale – des utilisateurs comme des flux réseau ou des entités connectées à l’infrastructure – a fait une entrée remarquée sur le marché de la sécurité l’an passé. Mais selon Gartner, les solutions isolées actuellement proposées vont être rapidement appelées à s’intégrer, au point d’encourager à une consolidation des acteurs.

 

 

Dans une note d’analyse, Avivah Litan et Eric Ahlm résument la situation : « les besoins des acheteurs pour détecter les brèches de tout type vont pousser à la consolidation des systèmes de détection basés sur le comportement, tels que les systèmes d’analyse du comportement des utilisateurs et des entités (UEBA), de détection et de réponse sur les points de terminaison (EDR), et d’analyse du trafic réseau (NTA) ».

 
Des catégories bien distinctes

Dans la première catégorie, le cabinet mentionne par exemple Securonix, LightCyber, Exabeam et Gurucul. Le premier étant notamment utilisé par HP au sein du système de gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM) ArcSight. Pour l’EDR, il prend pour exemples Hexis et Ziften, mais pourrait également évoquer SentinelOne, notamment. En matière de NTA, le cabinet fait référence à SS8 et Niara, mais il faut également compter avec Vectra Networks ou encore Darktrace, entre autres.

Mais voilà, comme le relèvent les deux analystes, les acheteurs de solutions de sécurité ne veulent pas seulement détecter les brèches, « mais aussi y répondre rapidement et efficacement ». S’il le fallait, l’édition 2016 de RSA Conference a fait la démonstration de cette tendance. Ce besoin doit conduire à une « collision du marché entre systèmes de détection basés sur le comportement et systèmes d’orchestration et de réaction ». Et cela parce que ni UEBA, ni EDR, ni NTA ne semble en mesure d’apporter, seul, une réponse complète aux besoins des entreprises.

 

 

Des capacités différentes

Ainsi, Avivah Litan et Eric Ahlm soulignent que la première catégorie est efficace pour identifier des compromissions de comptes utilisateurs ou des acteurs internes malveillants, mais peut montrer ses limites dans la détection des incidents impliquant des logiciels malveillants. De son côté, « l’EDR peut être efficace pour trouver les comportements mauvais sur un hôte et identifier les objets malicieux », mais plus faible lorsqu’il s’agit de mettre le doigt sur une menace interne. Enfin, les outils de NTA « peuvent être capables de trouver les conséquences de deux types d’événements, mais n’ont pas les données relatives aux utilisateurs ou aux hôtes nécessaires pour confirmer l’incident ».

 

 

Analyse comportementale : la clé de la sécurité ?

D’autres outils peuvent venir en outre compléter l’édifice, qu’il s’agisse des SIEM ou des systèmes de gestion du renseignement sur les menaces comme ceux d’Anomali, de ThreatConnect ou encore de ThreatQuotient. Au final, pour les analystes de Gartner, le marché s’avère « bruyant, chaotique et encombré », pollué notamment par des discours marketing qui s’articulent « autour des mêmes thèmes clés tels que analytique, machine learning, automatisation, et autres termes similaires, bien que leur application de ces fonctionnalités soit largement différente en ce qui concerne ce qu’ils peuvent faire dans leurs rôles spécifiques ». Bref, la confusion règne.

 

 

Des performances à démontrer

Et cela d’autant plus que, selon Gartner, les spécialistes de l’analytique appliquée à la sécurité peinent encore à faire la démonstration de la valeur de leurs solutions. Lors d’échanges, ceux-ci cherchent surtout à se différentier en évoquant l’étendue ou le volume de leurs échantillons de données, le framework analytique utilisé ou encore la technologie analytique employée – apprentissage machine, deep learning, et intelligence artificielle sont là largement mis à contribution. Las, si le cabinet voit là des « facteurs importants et des sujets de discussions divertissants », tous « échouent à constituer un différentiateur majeur » car, pour Avivah Litan et Eric Alhm, « les éditeurs devraient d’abord se concentrer sur la manière dont le recours à l’analytique rend leur technologie meilleure en termes de résultats, de manière mesurable. Par exemple, dans quelle mesure trouver des attaques inconnues est plus efficace en pourcentage avec l’analytique que chercher à trouver un logiciel malveillant inconnu sans ».

 

 

Une inéluctable consolidation

Pour autant, les deux analystes ne contestent pas la valeur intrinsèque que l’analytique apporte à la détection de brèches. Mais ils soulignent l’importance des étapes suivant la détection. D’où la convergence anticipée entre acteurs de la détection basée sur l’analytique et de l’orchestration/réaction. Et c’est peut-être là que le SIEM est appelé à jouer une nouvelle carte, pour dépasser des limites bien connues. Dès lors, pour Gartner, les acteurs de détection devaient « soit prévoir de nouer formellement des partenariats avec des acteurs du SIEM […] ou se préparer à reprendre des fonctions clés du SIEM ».

Le cabinet s’attend donc clairement à une consolidation prochaine de systèmes de détection de menaces basés sur les comportements, mais il n’exclue pas l’émergence de solutions de type plateforme dédiées à l’investigation et à la réponse aux incidents. Des solutions sur lesquelles les composant de détection et de réponse viendraient se greffer. Et n’est-ce pas justement ce que cherche à proposer un Phantom Cyber ?
Article de Valéry Marchive


 

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Source : L’adoption de l’analyse comportementale appelée à s’étendre