Chief Digital Officer (CDO) – Qui et pour faire quoi au juste ? | Le Net Expert Informatique
Chief Digital Officer (CDO) – Qui et pour faire quoi au juste ? |
Acteur de la transformation numérique, le CDO apparaît dans l’organigramme de 22% des entreprises françaises interrogées. Ils devraient être 37% en 2016. Mais pour « transformer, fédérer et piloter », ce profil hybride n’a pas toujours la vie facile.
C’est la formule du moment : la transformation numérique. Tous les secteurs, ou presque, sont concernés ou le seront dans les prochaines années. Le « digital » n’est « plus – et ne doit plus être –un canal (de vente, de communication, de relation client), mais un outil de transformation des organisations et des métiers » écrit Novedia, partenaire du 1er baromètre des CDO (http://www.viseo.com/fr/telechargement/resultats-du-barometre-cdo-2015). Le numérique se déploie en entreprise donc. Et pour accompagner et piloter cette transformation, celles-ci créent parfois un poste dédié : le Chief Digital Officer ou directeur du numérique. Ils ne sont toutefois pas légion, et essentiellement présents dans les grandes entreprises d’après l’étude réalisée auprès de 201 dirigeants français.
Les services et grandes entreprises plus concernés 22% des sondés déclarent disposer d’un CDO, dont 37% parmi les sociétés de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires – contre seulement 5% pour celles réalisant moins de 250 millions d’euros de CA. En 2016, 37% des entreprises auront un patron du numérique selon le baromètre. Mais à quoi ressemble ou devrait ressembler ce fameux CDO ? Pour 65% des répondants, cette fonction doit être rattachée au Comex. Ils sont seulement 17% à le lier à la DSI et 14% au marketing. La stratégie numérique devrait donc se piloter d’en haut. Néanmoins, un tiers des CDO interrogés regrettent « que leur niveau hiérarchique et leur pouvoir sont inadaptés aux enjeux de leur fonction. » Et une fois nommé, en quoi consisteront, dans les grandes lignes, les tâches du CDO ? « Transformer, fédérer et piloter » d’après les données recueillies. C’est un peu vague oui, mais il faudra faire avec. Cela semble néanmoins rejoindre les conclusions d’une autre étude soulignant le fait que les enjeux de la transformation numérique étaient organisationnels avant d’être techniques. Existe-t-il une voie royale au poste de CDO et quelles compétences ce dernier doit-il posséder ? Ce « gendre idéal » ne paraît pas avoir de contours prédéfinis. Trois grandes sensibilités néanmoins : technologie, marketing et métiers. Dans quelles proportions ? Difficile à dire… Un peu de tout.
Un hybride pour affronter les freins culturels Les répondants estiment donc que le CDO doit être doté d’une culture hybride. Cela se traduit par un profil caractérisé notamment par « Transversalité, compréhension des enjeux marketing et IT », « une bonne culture des métiers » et une capacité à « Expliquer et convaincre, fédérer, briser les silos ». Mais pour cet acteur nommé pour amorcer du changement dans l’entreprise, tout n’est pas simple. Pour 43% des sondés, le CDO est confronté aux freins culturels à la transformation. 19% estiment en outre qu’il manque de budget pour remplir son office. La problématique n’est pas franchement nouvelle : le changement provoque des résistances et se heurte à une certaine forme d’inertie héritée d’années de pratique. « C’est une relation disruptive avec les autres fonctions : le CDO remet en cause la façon dont les autres fonctionnent » commente par exemple un répondant. Bon courage donc.
Contactez-nous Denis JACOPINI
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Source : http://www.zdnet.fr/actualites/chief-digital-officer-cdo-qui-et-pour-faire-quoi-au-juste-39821562.htm Par Christophe Auffray
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