Et si on parlait du « Dark Social » ?
Et si on parlait du « Dark Social » ? |
Selon une étude signée RadiumOne, 69% des informations partagées en ligne le sont en dehors des habituels réseaux sociaux. Email et chat, par opposition aux réseaux sociaux, voici le « Dark Social » !
Un peu de vocabulaire n’a jamais fait de mal. Sur la Toile, il y a le social et le « Dark Social ». Sans lien aucun avec Star Wars, il s’agit des échanges possibles entre internautes sans passer par les réseaux sociaux. Avec un nom qui semblerait sorti d’un mauvais film, quelques explications s’imposent. Le terme a été inventé par Alexis Madrigal en 2012 dans un article pour The Atlantic. Bref, ce qui est intéressant aujourd’hui c’est un livre blanc publié par RadiumOne. Ce dernier rapporte que malgré la puissance des réseaux sociaux, ils sont encore loin d’égaler les bons vieux échanges qui ont lieu entre deux personnes sur internet.
Un chiffre résume la situation ! Qu’il s’agisse de vidéos, d’articles, d’images, de contenus web quelconques, 69% du partage de données se fait en dehors des médias sociaux.
Ce trafic « obscur » de données, si l’on peut dire, était présent bien avant Facebook, Twitter et tant d’autres. L’envoi d’emails et les services de messagerie sont encore très utilisés et c’est ce qui est souligné ici. Les analystes de RadiumOne se sont donc intéressés au sujet et, au final, les résultats permettent de relativiser. D’une certaine façon, l’engouement pour les réseaux sociaux n’est pas si fort. Cela soulagera certains, les échanges privés existent toujours. À l’échelle internationale, 23% du partage de données se fait sur Facebook, 8% sur le reste des réseaux sociaux et les 69% sont pour le « Dark Social ». En France, Facebook affiche un score de 11% et 81% pour ce qui est du « Dark Social ». Intéressant ! Pour en arriver à ces chiffres, RadiumOne a suivi pendant un mois l’activité de 900 millions d’internautes utilisant son réseau. On remarque d’ailleurs que l’Amérique du Nord est l’endroit où les réseaux sociaux sont le plus utilisés. Le mobile joue également un rôle important dans le partage d’information. D’après l’étude, 36% du partage dit « Dark Social » se fait sur mobile. Entre les voyages, les news personnelles et la vie courante, beaucoup de choses ont lieu en privé. Quand on y réfléchit, c’est même logique d’avoir des résultats si élevés. La frontière entre ce qui est public et ce qui reste privé demeure. Seules cinq catégories d’échanges sont plus présentes sur les réseaux sociaux : les animaux de compagnie, la politique, la famille, le shopping et la maison. Pour le reste : l’art, le divertissement, le travail, la science, l’éducation, la religion, l’actualité, les hobbies… Le « Dark Social » domine.
Compte tenu des résultats de l’étude, on peut alors se demander pourquoi les marques misent sur les médias sociaux ? Hé bien la réponse est simple : le partage d’informations dans la vie de tous les jours est trop commun pour être exploité de manière commerciale. La publicité a sa place ailleurs. On retiendra ici que la majeure partie des échanges de données entre internautes se fait sans Facebook et ses cousins. Qui a dit que l’on avait besoin des réseaux sociaux ?!
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Source : http://www.zdnet.fr/actualites/et-si-on-parlait-du-dark-social-39810811.htm Par Pierrick Aubert
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