La cybercriminalité sexuelle touche surtout les femmes | Le Net Expert Informatique
La cybercriminalité sexuelle touche surtout les femmes |
Si les femmes sont les victimes d’agressions sexuelles dans la réalité, la donne demeure malheureusement la même sur le Web: la cybercriminalité sexuelle est majoritairement dirigée vers la gent féminine.
Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) francophone d’Ottawa a publié, cette semaine, une étude de la chercheure Michelle Blanc, la spécialiste des réseaux sociaux bien connue pour ses expertises dans le domaine. Ce qui a frappé aux yeux de Josée Laramée, la coordonnatrice du CALACS francophone d’Ottawa, c’est la définition de la cybercriminalité sexuelle et comment elle englobe un grand nombre de crimes. «C’est un défi, car les cyberagressions sexuelles sont très variées, et elles représentent un grand problème pour les victimes, qui sont principalement des femmes, souligne-t-elle à l’Express. Mais je ne suis pas surprise car beaucoup de femmes subissent de la violence.» Le rapport mentionne que ce sont par ailleurs les jeunes femmes qui sont clairement le groupe cible le plus à risque de cyberagressions sexuelles comme les statistiques le démontrent déjà dans la section « Les statistiques des cybercrimes » du rapport disponible sur le site Internet du CALACS. Bien que ce groupe fasse partie des cibles les plus fréquentes, Mme Laramée souligne qu’avec l’accès facile à Internet de nos jours, le nombre de femmes pourrait être plus important dans d’autres groupes d’âges. Et quels sont les crimes les plus fréquents? Publication d’une vidéo à caractère sexuel, d’une photo dont les gens se moquent jusqu’à l’extorsion, l’emprise sur une personne. Les crimes sont nombreux et les victimes ont peur de dénoncer, afin d’éviter qu’une image se trouve davantage étalée sur la toile.
Dénoncer vaut la peine? Le CALACS francophone d’Ottawa invite et incite les femmes à dénoncer les cyberabuseurs et de prendre des actions contre ces crimes qui sont, à toutes fins pratiques, très récents avec l’arrivée des médias sociaux. « Dans les cas de violences ou d’agressions sexuelles physiques, les marques sont bien visibles. Mais dans ces cas de marques psychologiques, les marques sont invisibles, mais elles sont bien réelles. Dans ces cas, les femmes se demandent: est-ce que ça vaut la peine de dénoncer? » L’organisme communautaire travaille de concert avec le Service de police d’Ottawa, qui a aussi son programme d’intervention pour les crimes sur le web. D’ailleurs, l’an dernier, les policiers ont mis la main sur un homme, l’automne dernier, qui avait main prise sur une vingtaine de femmes par l’entremise du Web. « Une photo ou une vidéo, c’est un outil de chantage. L’agresseur menace de publier s’il n’obtient pas ce qu’il veut. Il faut briser le silence. »
Organisations :
Rapport Annuel 2013-2014 CALACS :
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Source : http://www.expressottawa.ca/Actualit%C3%A9s/2015-05-06/article-4137379/La-cybercriminalite-sexuelle-touche-surtout-les-femmes/1 Par Pascal Laplante
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