L’adoption d’IPv6 patine, mais le marché de l’IPv4 d’occasion est florissant | Le Net Expert Informatique
L’adoption d’IPv6 patine, mais le marché de l’IPv4 d’occasion est florissant |
La pénurie d’adresses IPv4 est bien réelle, malgré tout l’adoption d’IPv6 est toujours aussi laborieuse. Pourquoi ? Car migrer n’est pas la seule alternative et le marché des adresses IPv4 d’occasion est ainsi en plein boom.
La pénurie d’adresses IPv4, cela fait au bas mot une décennie qu’elle est évoquée. Et elle a d’ailleurs bien eu lieu. Plusieurs continents ont en effet d’ores et déjà épuisé les blocs d’adresses IPv4 dont ils disposaient. C’est ainsi le cas en Europe, en Asie et en Amérique Latine. Les risques de pénurie n’avaient pas franchement favorisé la migration vers IPv6. La pénurie effective a-t-elle eu des effets plus significatifs ? On peut en douter. D’après des données Google, l’IPv6 représente tout juste 6,11% des connexions.
Revente d’adresses IPv4 : de l’argent facile ? Selon le rapport d’Akamai sur l’état de l’Internet, l’adoption est supérieure aux Etats-Unis à 13,2%. Mais comment alors les opérateurs, entreprises et FAI poursuivent-ils le développement de leurs réseaux sans migrer plus vers IPv6 ? Grâce à la création et à la croissance d’un marché de l’occasion pour les adresses IPv4. La revente de celles-ci est même florissante. Selon une étude de Dyn Research, les brokers d’adresses IPv4 se développent. Et ces derniers organisent ainsi de nombreux transferts d’adresses englobant désormais un grand volume d’adresses IPv4. Une société roumaine, Jump.ro, se montre une des plus actives de ce marché de l’occasion. Une adresse IPv4 se monnaye ainsi aux environs des 10 dollars. Et à ce prix, elles trouvent preneurs, en particulier des fournisseurs d’accès.
Dyn Research cite par exemple le cas de l’opérateur saoudien Saudi Telecom qui a dépensé 15 millions de dollars fin 2014 en acquisitions d’adresses IPv4. En 2011, dans le cadre de la liquidation de Nortel, Microsoft avait déjà racheté près de 700.000 adresses IPv4 au prix de 7,5 millions de dollars, soit 11,25 dollars par adresse. « A présent que les Roumains ont démontré qu’il existe une activité lucrative consistant à vendre des blocs d’adresses IPv4, verrons-nous dans des pays développés des FAI s’empresser de vendre des blocs d’adresses pour un peu d’argent rapide ? » s’interroge Doug Madory, le directeur des études de Dyn Research.
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Source : http://www.zdnet.fr/actualites/l-adoption-d-ipv6-patine-mais-le-marche-de-l-ipv4-d-occasion-est-florissant-39817608.htm
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