Un drone aperçu au-dessus de Paris le 27 février 2015. (AFP) |
Les drones miniatures, une nouvelle arme aux mains des terroristes |
Les engins volants télécommandés se multiplient. Or, il est très facile d’y placer un explosif et d’activer la charge à distance
Des drones non identifiés sont repérés de plus en plus souvent au-dessus de nos têtes. Des dizaines de vols ont ainsi été aperçus ces six derniers mois en France, notamment dans le ciel de Paris et à la verticale de sites stratégiques, comme des centrales nucléaires ou des installations militaires – le dernier en date a été détecté samedi près de la base militaire de Seine-Port, où se trouve un centre de la Marine chargé des communications avec les sous-marins en plongée. Or, ces engins ne manquent pas d’inquiéter militaires et policiers, risque d’attentat oblige. «Des drones vendus en magasin entre quelques centaines et quelques milliers de francs sont conçus pour transporter des appareils photo de 800 grammes à 4 kilos, indique Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse. Il est facile d’y fixer une grenade à main, qui ne pèse que 500 grammes, et de leur adjoindre un mécanisme de déclenchement par téléphone portable. Un tel dispositif n’est pas très différent du système qui permet de déclencher un obturateur et peut être bricolé sans connaissances pointues. Il est couramment utilisé en Afghanistan et en Irak par des rebelles qui n’ont jamais fréquenté d’école d’ingénieurs.»
Une arme puissante «Des drones non armés équipés d’une caméra peuvent également servir à des actions terroristes, continue Alexandre Vautravers. Ils sont susceptibles de réunir des informations précises sur des installations sensibles. Des photos aériennes de qualité permettent par exemple de déterminer l’épaisseur de leurs murs et donc la résistance de leurs bâtiments.» Ces appareils facilitent aussi les attaques au lance-roquettes ou au mortier, comme en avait utilisé en son temps l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Ils peuvent communiquer en temps réel l’emplacement précis de cibles à des tireurs placés à des centaines de mètres, voire à plusieurs kilomètres. Et après une première salve manquée, ils sont même susceptibles d’aider à corriger le tir. Il ne s’agit pas là de science-fiction. Un attentat au drone miniature peut survenir à n’importe quel moment. Et, dans les milieux de la sécurité, personne ne doute que cette possibilité est envisagée très sérieusement par les organisations criminelles. Il s’agit donc aujourd’hui de mettre d’urgence au point une série de défenses.
Différents boucliers
Un deuxième type de parade est «électromagnétique». Il consiste à brouiller les signaux échangés entre le drone et son pilote de manière à rendre l’appareil incontrôlable et donc incapable de commettre l’attentat prévu. Il suppose cependant de définir précisément les zones et les fréquences concernées, afin de limiter les dommages involontaires.
Un troisième type de parade est d’ordre légal. «Un certain nombre de pays, dont les Etats-Unis, y travaillent déjà, confie Alexandre Vautravers. Le législateur peut, par exemple, imposer aux constructeurs d’installer sur leurs drones des puces GPS qui limitent l’accès de leurs engins à certaines zones.»
Il reste à mesurer le danger réel que ces petits véhicules font courir à nos sociétés. «Dans toute analyse du genre, deux facteurs doivent être pris en compte, rappelle Alexandre Vautravers: la gravité et la probabilité de l’événement redouté. Sur le premier point, un attentat au drone miniature, s’il aurait sans doute un gros impact médiatique, ne ferait pas un nombre particulièrement élevé de victimes. Sur le second, en revanche, aucun doute n’est permis: nous y sommes.»
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Source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ed81bf30-c68f-11e4-959d-74804f4bcbe7/Les_drones_miniatures_une_nouvelle_arme_aux_mains_des_terroristes Par Etienne Dubuis
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Excellent papier très complet
Pour les drones, il faudrait un numéro comme les voiture et une licence pour volez
et une assurance.
jean