Nissan victime d’une cyberattaque
Nissan victime d’une cyberattaque |
Victime d’une cyber-attaque, le constructeur auto nippon a annoncé mercredi qu’il suspendait l’accès à tous ses sites internet. Les hackers d’Anonymous ont revendiqué l’action. Elle serait liée à la nouvelle campagne de chasse à la baleine par des navires japonais.
Anonymous contre Nissan, le tout sur fond de chasse à la baleine. Info ou intox ? Les vérifications sont en cours mais la piste semble très sérieuse. Le constructeur auto nippon a annoncé mercredi qu’il suspendait l’accès à ses sites internet (www.nissan-global.com) « en raison d’une potentielle attaque par déni de service » (saturés par un nombre insurmontable de requêtes simultanées, les serveurs de la cible deviennent indisponibles, Ndlr) lancée la veille. Un activiste se réclamant de la mouvance des Anonymous a posté sur son compte Twitter un message revendiquant l’action en faisant référence à la chasse aux baleines. « Nous sommes en train d’examiner la situation, nous ne savons pas pour l’heure si c’est vraiment lié à Anonymous », a précisé à l’AFP un porte-parole de Nissan.
Mercredi matin, Anonymous a levé le doute en confirmant l’attaque sur son compte Twitter. Mais pas encore le motif qui devrait faire l’objet d’un prochain post sur Tweeter.
Et ce n’est pas une première. Selon la chaîne japonaise NHK qui cite la police, Anonymous a déjà pris pour cible une centaine d’organisations dans l’archipel au cours du dernier trimestre 2015, l’accès au site officiel du bureau du Premier ministre Shinzo Abe a même été perturbé en décembre.
Une faille dans le moratoire En dépit des admonestations répétées de l’ONU et de la Cour internationale de justice , les autorités nippones ont en effet repris la chasse à la baleine dans l’océan Antarctique en novembre dernier . Tokyo avait été contraint de renoncer à la saison 2014-2015 de prises de cétacés dans la zone australe après une décision en mars 2014 de la CIJ qui, saisie par l’Australie, avait jugé que le Japon détournait à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale. A savoir : le programme de recherche scientifique baptisé «Jarpa», aux contours pour le moins flous.
Depuis, le pays a soumis un nouveau programme à la Commission baleinière internationale (CBI), lequel prévoit de capturer 3.996 petits rorquals (ou baleines de Minke) en Antarctique dans les douze prochaines années, soit 333 par saison contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné.
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Source : Nissan victime collatérale de la cause des baleines – Industrie – Services